L’avocat de la santé anti-pass Fabrice Di Vizio convoqué devant le Conseil de l’Ordre

La procédure disciplinaire ouverte à l’encontre de l’avocat controversé peut aller du facile blâme à la radiation du barreau, en passant par l’interdiction d’exercer.

L’audience a débuté mardi matin à 9 heures. Fabrice Di Vizio a comparu, sur convocation, devant le conseil de l’Ordre des avocats de Paris, selon des informations révélées par Sortie, a avéré à BFMTV.com de source proche du dossier. L’enquête disciplinaire a été déclenchée à la suite de soupçons de « manquement aux principes essentiels de la profession d’avocat » de la part de cette figure des opposants au pass santé, nous dit-on.

« Vulgaire et offensant »

Dans le détail, il lui est reproché d’avoir « tenu plusieurs fois des propos manifestement grossiers, vulgaires et offensants » entre avril 2020 et septembre 2021 sur les médias sociaux, puis en octobre 2021 sur la plateforme Twitch, selon des informations de Nouvelles françaises. L’assignation vise entre autres un tweet dans lequel Fabrice Di Vizio affirmait que son collaborateur méritait d’être licencié après avoir été vacciné contre le Covid-19.

D’autres affirmations, faites sur le plateau de l’émission Ne touchez pas à ma TV sur C8 en mars et septembre 2021, sont aussi ciblés et jugés susceptibles de « nuire » à la profession d’avocat.

Rassemblement de soutien

Dans la matinée, les partisans de l’avocat controversé se sont rassemblés devant le Conseil de l’Ordre. Leur accès à la salle d’audience aurait été restreint, a annoncé Fabrice Di Vizio sur son compte Twitter :

« Il y a une salle d’une capacité de 200 individus mais ils ont un accès limité à 30 individus. L’Ordre des avocats n’est pas au-dessus des lois, nous avons le droit à la publicité des débats, qu’est-ce qu’il a à cacher ? », a-t-il lâché sur son compte Twitter avant le début des débats.

A l’issue de l’audience mardi, la décision sera mise en délibéré, « cela peut prendre plusieurs semaines », nous indique la source proche du dossier, précisant que « la sanction peut aller du blâme à la radiation, en passant par le temporaire ou le définitif ». disqualification ».

Méthodes décriées

Ce n’est pas la première fois que les méthodes professionnelles de Fabrice Di Vizio sont remises en cause. Au mois de septembre 2021, une enquête déontologique a été ouverte après des signalements de plusieurs de ses clients. En cause : trois modèles de plainte pré-remplis et payants.

Contre trois euros, les plaignants pourraient les télécharger et les transmettre à la Cour de justice de la République pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire de trois anciens ministres.

Une pratique beaucoup décriée par ses camarades, comme l’indique à France nouvelles Bruno Py, professeur de droit pénal à l’université de Lorraine : « Il vend du vent, de l’inefficacité judiciaire. Il n’y a pas de fraude. Nous sommes sur l’exploitation de la crédulité.


21 novembre 2024 11h07

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