Bronchiolite : hospitalisations en hausse de 42 %, les médecins appellent pour ne pas surcharger les urgences
Plusieurs centaines d’enfants ont été vus aux urgences ces dernières semaines pour une bronchiolite. Alors que le virus circule, les professionnels de santé appellent à « ne pas se précipiter » dans les hôpitaux.
La propagation de la bronchiolite a commencé très tôt cette année. Quatre régions sont déjà en situation épidémique : les Hauts-de-France, l’Île-de-France, l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine. Santé publique France craint même une pression sur les services pédiatriques dans les prochaines semaines.
Et la hausse des cas se fait sentir dans le cabinet de Christophe Batard, pédiatre et membre de l’association française de pédiatrie ambulatoire.
« Des parents nous amènent leurs petits nourrissons, ils sont très inquiets, car leur nourrisson tousse, n’a pas forcément de fièvre et c’est un enfant qui ne mange pas bien », explique-t-il au micro de BFMTV.
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Bronchiolite c’est quoi ?
La bronchiolite est une infection respiratoire courante qui survient chez les nourrissons et les jeunes enfants. Elle est causée par un virus, tel que le virus du rhume, et commence généralement par un écoulement nasal et une toux. Au bout de quelques jours, l’enfant peut avoir une respiration sifflante et des difficultés à respirer. Dans certains cas, la bronchiolite peut entraîner une pneumonie et d’autres problèmes de santé graves. La plupart des enfants se remettent de la bronchiolite en deux semaines, mais certains peuvent nécessiter une hospitalisation. Les parents peuvent aider à prévenir la bronchiolite en se lavant régulièrement les mains et en évitant les contacts étroits avec les enfants malades.
Une augmentation des cas
Cette augmentation des cas est habituelle à cette période de l’année, mais la situation est telle que Santé Publique France rappelle l’importance des gestes barrières pour limiter la circulation du virus. Au cours de la semaine du 3 au 9 octobre, 659 enfants ont été hospitalisés pour une bronchiolite. Une augmentation de 42% par rapport à fin septembre.
« La première étape pour les parents à adopter, c’est de ne pas aller à l’hôpital », précise pourtant Didier Evenou, kinésithérapeute, au micro de BFMTV.
« Il ne faut pas se précipiter aux urgences, mais aller vite voir un médecin ou un pédiatre de ville, qui prescrira ou non de la kinésithérapie », explique-t-il. En revanche, si votre nourrisson est considéré à risque, ou a moins de 3 mois et a de la fièvre, il est conseillé de se rendre aux urgences pédiatriques.
20 novembre 2024 18h13
Les urgences: à utiliser en cas d’urgence médicale !
Chaque année, les services d’urgence des hôpitaux de tout le pays sont submergés de patients cherchant à se faire soigner pour des problèmes qui auraient pu être traités par un médecin généraliste ou un autre service de consultation externe. Il en résulte de longs temps d’attente pour tout le monde – de la personne souffrant d’une maladie potentiellement mortelle à celle qui a un simple rhume. Non seulement c’est un gaspillage de ressources, mais cela peut aussi être dangereux. Lorsque des personnes atteintes de maladies graves sont obligées d’attendre pendant des heures aux urgences, leur état peut se détériorer et elles peuvent même mourir.
En outre, lorsque les hôpitaux sont surpeuplés, il devient difficile pour le personnel de fournir des soins de qualité. Même les petites choses, comme l’obtention en temps voulu d’un médicament contre la douleur, peuvent être un défi. L’engorgement des urgences des hôpitaux n’est pas seulement un manque de considération pour les autres, il peut aussi être mortel. La prochaine fois que vous vous sentirez malade, réfléchissez-y à deux fois avant de vous rendre aux urgences.